Guy Lavigerie

Photo Johan Chevrier - 2018

Après une formation initiale artistique au Conservatoire National de Région de Limoges (1er Prix d’Art Dramatique à l'unanimité) et juridique à l’Université de cette même ville (Maîtrise et DEA de Droit), Guy Lavigerie a acquis une expérience pluridisciplinaire de la création en tant que comédien, metteur en scène, auteur, traducteur, réalisateur.

En 1982 il rencontre, à Rabat (Maroc), Abdellatif Laâbi dont il adapte et représente en 1983 les Chroniques de la Citadelle d’Exil (écrits de prison) qu’il jouera jusqu’en 1988. « Un texte admirable et admirablement servi par le comédien. Le spectacle donné samedi soir a été sans nul doute le plus grand rendez-vous avec l’émotion, offert par le marché de la poésie. » Ouest-France, Nantes, 6 octobre 1987.

 

Parmi ses autres pratiques d’acteur : Les Amants Magnifiques, de Molière et Lully, mise en scène J.-Luc Paliès, Théâtre de l’Athénée, Paris, 1988. Conversations avec l’espadrille, de Mauricio Rosencof dont il est le traducteur (Les Tombées de la Nuit, Rennes 1992 et Teatro Tinglado, Montevideo, 1997). Huis clos, de Jean-Paul Sartre, mis en scène par Valérie Jallais (Cie La Lune Bleue, 1998) : « Guy Lavigerie interprète Garcin, le mauvais anarchiste, avec un beau sens de la fragilité blessée » (Gilles Costaz)…

Metteur en scène, il a monté principalement des spectacles de théâtre contemporain, en France et à l’étranger. En 2006, accueilli par le Festival Automne en Normandie, il crée deux concerts poétiques, Résonances 1 et Résonances 2, représentés à Fécamp et Rouen, sur des textes du poète Alexis Pelletier et des musiques de Dominique Lemaître, Debussy, Ravel, Scelsi, Stravinsky, avec Accroche Note (direction Armand Angster) et l’Ensemble Orchestral Contemporain (direction Daniel Kawka). En 2008 il met en scène et tourne jusqu’en 2011 (Le Havre, Paris, Le Mans, Rouen) Minetti de Thomas Bernhard, qu’il co-signe avec Patrick Michaëlis, rôle-titre du spectacle (co-production Le Passage et Centre Dramatique de Vire).

« La géniale imprécation de Thomas Bernhardt, haïsseur prodigieux en faveur d'une humanité enfin mesurée à l'aune de l'art, même si sans illusions, trouve ici son plein sens en toute fermeté et rigueur. » Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité, 24 mars 2009.

 

De 2012 à 2020, il accomplit un travail territorial de création permettant au public d'être partie prenante d'œuvres scéniques et textuelles exigeantes. Avec J'Irai marcher sur les Toits, structure artistique visant à produire de la valeur sociale en milieu rural deux-sévrien (direction Christiane Clairon-Lenfant, présidence Florence Le Bihan), appuyée par la DRAC de Poitiers, il crée des spectacles d’après Rousseau, Balzac, Flaubert, Maeterlinck, Duras, Maylis de Kerangal, Stig Dagerman, Simenon, Jean-René Lemoine, Joris Lacoste, Sylvain Levey, Thierry Metz, Junichiro Tanizaki, Antonio Tabucchi, John Maxwell Coetzee…

 

Il s’est formé à la réalisation documentaire avec les Ateliers Varan et est membre du Festival Après-Varan.